La promotion immobilière, indispensable alliée du développement durable

ArticlePublié le 13 juin 2023

Inutile de tourner autour du pot : en France, le bâtiment est le troisième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES) après les transports et l’agriculture. Face à l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique, ce constat sonne comme un appel à l’action, à la réactivité et à l’innovation. Il rappelle le rôle majeur que notre filière peut et doit jouer dans la lutte collective pour la préservation de notre planète.

Dans le cadre de sa stratégie nationale bas-carbone, la France s’est fixé l’objectif d’un parc immobilier au niveau bâtiment basse consommation (BBC) d’ici à 2050. Quant à la loi climat qui sera définitivement votée en septembre, rappelons que ce texte comporte huit articles visant à réduire les émissions de GES du secteur immobilier. Avec de telles ambitions, notre secteur ne peut se contenter d’un simple ravalement de façade : ce sont toutes les fondations qu’il faut revoir, et sans délai !

Impossible en effet de se contenter d’ajustements relevant parfois de manœuvres de communication pour parfaire son image : les citoyens, en particulier les jeunes générations prêtes à investir dans l’immobilier, sont de moins en moins dupes face au “greenwashing”. Le défi qui s’impose à notre secteur est bien plus grand, et relève même de la “révolution” selon Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers.

Dans un texte fort publié mi-avril, elle affirme à juste titre que “chaque industriel doit revoir ses produits à l’aune de leur étiquette énergie-carbone, chaque fournisseur de matériaux doit développer une offre biosourcée, géosourcée ou réemployée, chaque architecte doit dessiner des bâtiments plus sobres, etc”. C’est toute la chaîne de production qui est concernée, et le secteur ne pourra bien sûr pas relever ce défi seul : pouvoirs publics comme citoyens doivent s’impliquer fortement pour atteindre une meilleure efficacité des équipements tout comme une plus grande sobriété des usages.

Usage de matériaux innovants à faible empreinte environnementale, valorisation des déchets issus de la démolition, augmentation du nombre de logements traversants économes en énergie : de nombreuses solutions existent et commencent à être imposées aux professionnels dans certaines municipalités engagées. Citons par exemple le Pacte Lille Bas Carbone signé par plus de 100 partenaires, dont des promoteurs. A l’avenir, dans la métropole nordiste, aucun permis de construire ne sera délivré si le promoteur ne respecte pas des normes environnementales strictes.

L’engagement pour une construction durable n’est donc plus seulement une affaire de convictions, mais bien de survie économique d’un secteur déjà fortement bouleversé par la crise sanitaire ! Alors que des records de chaleur ont été battus dans plusieurs zones de France avant même le début de l’été, les professionnels de la construction de demain doivent absolument proposer des biens innovants et respectueux de l’environnement, grâce aux avancées de la recherche, et faire comprendre à tous que confort ne rime pas forcément avec énergivore.

Nicolas Biais,
Directeur Primpromo

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